Rien est impossible, tout est possible. Il est question de rêver puis de donner vie à ses rêves en se fixant des objectifs et les booster par des actions planifiées, afin de mesurer l’impact de ses efforts. Le plus délicat est de se positionner correctement : qui suis-je et qu’ai-je à offrir ? Bien souvent la peur nous parle à l’oreille et nous murmure : – tu ne prends pas de risques, surtout tu ne t’exposes pas, tu dois attendre que l’on vienne te chercher. Et si notre conjoint, nos amis nos disent la même chose, ils doivent avoir raison. Pendant ce temps-là, le temps s’écoule et notre énergie avec. Faire face à cette évidence exige beaucoup de courage, indispensable au départ d’un voyage périlleux, du monde connu vers l’inconnu. Le courage est donc la vertu essentielle pour résister à la peur du changement, ironiquement la force à déployer pour « résister à la résistance ».

A mes yeux, le véritable courage est d’accepter de perdre pour gagner.

Bien sur rester salarié(e) ou le re-devenir est une bonne chose pour de nombreuses raisons : garantie de l’emploi, vivre dans une structure riche de repères, sécuriser sa famille, s’épanouir, intégrer une vie sociale, être reconnu, recevoir un salaire à date fixe, etc. et heureusement ces emplois existent. En revanche, il arrive que l’emploi s’évapore et que le retour à un poste devient compliqué ou tout simplement que les conditions précitées ne soient plus une réalité. Entreprendre est alors l’alternative. Aussi, d’autres personnes désirent tout simplement « se lancer », vivre autrement, tenter, créer.

Aux USA et dans d’autres pays du monde, il y a plus d’indépendants que de salariés.

La nouvelle ère économique qui s’annonce me semble propice aux « ventes croisées ». On le constate de plus en plus dans nos méthodes commerciales : le réseau numérique et physique devient le terreau des affaires entre entrepreneurs. Les quarantenaires et plus sont riches de vécu, de compétences, d’expériences et de formations déjà financées, de relationnel. C’est que l’on appelle du « contenu » et c’est justement ce patrimoine humain unique à chacun qui est le véritable combustible de l’entreprenariat. Trop souvent, le monde de l’entreprise ne retient pas cette qualité et priorise le résultat, la performance et la compétitivité, certes essentielles mais sans pérennité si l’Humain est considéré en deuxième plan.

De nouveaux comportements plus altruistes des consommateurs apparaissent et exigent une nouvelle forme de production plus humaine.

La productivité est maintenant recherchée. Elle remplace la production à tout prix, sans valeur ajoutée. Un nouveau paradigme de société fait son apparition : écologie, rejet du court terme, meilleure gestion du temps de vie, protection de la vie dont la sienne, retour aux valeurs familiales et des terroirs, etc. et cette nouvelle vision de ce que doit devenir notre société et ses entreprises intègre le respect, l’éthique, le bon sens.

Un éventail de nouveaux métiers sont à inventer, composé de technologies et de sciences humaines et les Seniors en seront les nouveaux capitaines.

Créer son entreprise au milieu de sa vie, voire au 2/3 de sa vie professionnelle « traditionnelle » est une aubaine pour tous. Les Seniors apportent les connaissances de l’ancien système de production aux nouvelles tendances. Ils sont des ambassadeurs, des interfaces, les traducteurs. Par contre, leur remise en question doit accompagner leur expertise humaine et technique ainsi que l’ouverture d’esprit qui va avec.

Regarder devant et oublier le rétroviseur doit être leur détermination pour réussir.

Créer son entreprise après 40 ans est donc une excellente idée pour toute personne motivée à transmettre. Mais attention de nouvelles règles sont à connaître pour réussir dans cette nouvelle économie : intégrer la notion d’investissement et de risque (règle de toute époque), rester « léger » et souple, développer un sens accru de l’empathie, maîtriser les outils digitaux et les stratégies de communication, booster son relationnel et l’étendre sans cesse, chercher la qualité dans la quantité, montrer une réactivité constante et non pas de l’agressivité, se définir un plan à long terme tout en assurant le court terme, vivre ses rêves sous un format lucide d’objectifs clarifiés, rester modeste et ambitieux, accepter de se faire aider sans attente, afficher une attitude positive à toute épreuve. Que de l’Humain ?

Le Capital Humain génère du capital financier.

Si vous désirez échanger sur la mise en oeuvre d’un projet professionnel, je vous communique volontiers mes expériences d’entrepreneur.

Laurent Cordaillat