Si on y regarde de plus prêt, nos vies ne sont pas éternelles et chacun a son propre compte à rebours. Mais si on prend de la hauteur, c’est justement l’aspect éphémère de notre existence qui lui donne tout son sens. Le plaisir d’être et de faire prend son inspiration dans la capture d’instants de grâce que nous sommes tous capables de vivre. Le secret de ce bonheur est tout simplement de prendre conscience de notre fragilité et de vivre notre vie à fond !
Nous n’avons pas le temps de perdre du temps mais nous avons assez de temps pour prendre son temps 
Lors de mes multiples voyages, j’ai souvent été confronté à une réalité : les populations dîtes primitives avec des espérances de vie bien plus courtes que nous autres affichent une nonchalance dont la nature nous échappe.
Le temps serait-il élastique selon nos états d’esprit ?
Il est vrai que nous manquons du temps. Notre société nous met la pression. Mais posons-nous un instant, offrons nous le luxe de prendre la photo de nos activités. Après quoi court-on véritablement ? Bien sur nous devons gagner notre vie, s’occuper de nos familles et courir faire des courses, mais ne sommes-nous pas aussi effrayés de nous arrêter ? Je rencontre beaucoup de personnes incapables de calmer leurs pensées, de réduire l’agitation et j’en fait partie ! Certains de mes clients expriment courageusement leur peur du vide, de ne rien avoir à faire, d’être seul. Inconsciemment nous avons tendance à remplir un vase plein.
J’ai découvert que la plus grande solitude est d’être seul avec soi-même.
A mes yeux, c’est de là qu’il faut partir pour découvrir sa jeunesse éternelle : commencer à s’apprécier, se valoriser et positiver sur tout ce qui compose notre richesse actuelle. Considérons le vieillissement comme une chance, celle d’être encore vivant. Je ne parle pas du vieillissement sans apprentissage, celui qui consiste à ne rien vivre et attendre la suite, mais celui de la maturité, de l’expérience qui grandit autour d’une âme d’adolescent. Dernièrement un nouvel ami me dit « tu sais, à mon âge, on n’a pas grand chose à planifier, il me reste quoi, 15 ans devant moi en étant en bon état, pas plus ». Je lui demande quel âge a-t-il : nous sommes de la même année. Il me dit avoir mal aux genoux, au dos alors je lui demande comment cela fait d’être vieux. Il me répond « tu verras plus tard ».
Seuls mon assureur et mon banquier me rappellent que je suis trop vieux pour rentrer dans leurs cases ! Super ! Enfin libérer du système pour aller courir dehors !
Voici le secret de la jeunesse éternelle : ne pas se prendre la tête et être juste avec soi-même. Cela signifie travailler dur quand c’est juste et s’arrêter quand c’est juste. Manger juste, aimer juste, vivre juste. Chacun sait ce qui est juste. Ce n’est pas compliqué, la vie n’est pas compliquée, ce qui l’est est la façon dont nous l’abordons. La jeunesse éternelle est à notre portée. Elle exige qu’une seule chose de notre part : la justesse de nos pensées, de nos paroles et de nos actes car ce sont ces énergies vitales qui purifient notre système.
Laurent Cordaillat