Former à une attitude.

« Je veux voir comment ils vont s’y prendre… ». Cette question, nous qui avons décidé de former un public adulte aux bienfaits de l’attitude positive, nous l’avons entendue souvent. Pas évident du tout, il est vrai, de sensibiliser des personnes sachant exactement ce qu’elles veulent au développement de nouvelles aptitudes. Pas facile d’éviter les pièges de l’aspect « messianique » dont certains participants s’amusent à assaisonner leurs attentes précédant nos formations. Comment transmettre des notions favorisant une nouvelle manière d’être et d’agir en garantissant un résultat concret et, surtout, mesurable ? Quelles méthodologies, quels supports, quelles activités prévoir ?

L’importance de la définition des objectifs.

Les préceptes de l’andragogie (science de l’éducation des adultes) préconisent qu’un participant a besoin de comprendre les raisons de la formation qu’il a choisi de suivre (« Pourquoi suis-je là ? »), de reconnaitre le contexte et les phases de celle-ci (« Où va-t-on ? ») et de s’appuyer sur son expérience pour se retrouver (valorisation du vécu et projection dans le futur). Il en suit qu’il est primordial de définir méticuleusement les objectifs personnels, les besoins individuels des participants au préalable. L’identification des situations-clés dans leurs vies personnelles et professionnelles pour lesquelles ils ressentent la nécessité d’être formés doit être explicitée. Cela favorisera le choix des méthodes, des instruments et du contenu de la formation. Les indicateurs de progression se créent spontanément, en fonction des besoins ressentis. La formation est ainsi justifiée et légitimée. L’attitude positive agit en fonction d’un refus de la négativité, de l’élimination d’une peur ou de l’acquisition d’une technique établissant un nouveau savoir-être.

Susciter l’intérêt et la variété pour ne pas décevoir les attentes.

Une fois les objectifs définis d’un commun accord avec les formateurs, il est plus simple pour ces derniers de puiser dans un vaste échantillon de techniques d’animation afin d’attiser l’intérêt des participants. En fonction du thème et du profil des participants, il existe une vaste gamme d’activités s’adaptant parfaitement à la manière d’apprendre de chacun. Tous y trouveront leur compte : le ludique, le visuel, le cartésien, le tactile, le dynamique, l’intellectuel, l’émotionnel, l’enthousiaste, le rebelle, etc. Par contre, tous partagent le même besoin de se reconnaitre, de se resituer et de se réorienter à l’issue de la formation.

Mesurer et conseiller pour diriger.

Toute formation se doit de valider les acquis des participants. La mesure de l’assimilation des notions situe ces derniers dans une plus vaste marge de progression et offre l’opportunité aux animateurs de leur formuler des conseils quant à la valorisation des nouvelles compétences ou marges d’acquisition disponibles.

Évaluer pour perdurer.

De plus, les indicateurs recueillis permettront aux animateurs d’avoir un retour indirect quant à l’efficacité de leurs actions de formation. En cultivant la culture du retour d’information, le suivi qualitatif sera complété par une enquête de satisfaction auprès des participants. Les résultats obtenus, dument analysés, favoriseront un processus vertueux à long terme, dont les premiers bénéficiaires seront les futurs participants.

Positionnement et orientation.

Toute personne participant à une formation sur l’attitude positive affiche des attentes très élevées, s’attendant souvent à un changement décisif de sa vision du quotidien. Il exige qu’on lui fournisse de suite des éléments lui permettant de mettre immédiatement en pratique ses nouvelles compétences dans des situations usuelles. Qu’il s’agisse d’individus ayant besoin de repères les situant dans l’arène socio-économique ou de techniques les aidant à se mouvoir rapidement et efficacement dans un environnement non apprivoisé, tous partagent le même besoin de modifier leur situation initiale et d’accepter le changement: en route vers l’excellence !

Andrea Onori -Genève-Octobre 2015