N’avez-vous pas remarqué comme nos vies se sont accélérées ? La pression est telle que lorsqu’elle descend, le vide qui la remplace n’est pas du calme. Un ressenti de lassitude nous envahi et on se sent tout mou. Nous autres les Humains avons besoin de stress positif, de projets et d’interactions mais trop de stress devient vite négatif et puis lorsque rien ne se passe, on dérive. Nous est-il si compliqué de simplement se sentir bien ? Notre réalité est quand même celle de courir tout le temps, à tel point que lorsque l’on ralenti, on arrive même à culpabiliser ! C’est comme si notre destinée en dépendait. Oui mais bon, l’argent …. nous en avons besoin, c’est une certitude, il faut payer ses factures.

L’argent, on le gagne en l’échangeant avec notre temps. En revanche rarement on le dépense pour acheter du temps mais pour des biens… qui prennent du temps !?!

Personnellement, j’ai peur de ma boîte aux lettres. Lorsque j’étais enfant, j’aimais l’ouvrir pour découvrir une carte de postale, un magazine et plus tard une carte de voeux. Voilà quelques années qu’elle s’est transformée en distribution de factures et de recommandés. Lorsque nous traversons des périodes difficiles financièrement, ce que j’ai connu, il arrive de découvrir un nouveau métier : l’huissier. Il est le prolongement de la boîte aux lettres quand elle déborde. Son job est de nous porter les mauvaises nouvelles et de nous dire : – attention, vous avez peu de temps.

J’ai baptisé ma boîte aux lettres « même pas mal », pour me protéger de la négativité.

Nous sommes tous pressés, tout le temps. Toute la semaine nous courrons pour aller au travail et sur place, soit nous n’avons pas assez de temps, soit trop de temps ce qui est stressant (dans ces cas là, c’est chaud), de toute façon trop souvent en danger ; le reste du temps soit 30% de notre vie d’adulte, nous voilà encore en mal de temps : transport, course et tout un tas d’autres tâches « indispensables » comme s’occuper des enfants, tondre la pelouse, faire à manger. Prendre le temps serait-il donc hors portée ? Par exemple le temps de cuisiner pour des amis, de peindre, d’écrire, d’écouter de la musique, etc.

Bien heureusement, les plus sages d’entre-nous prennent le temps de vivre.

Plus jeune je prenais tout mon temps pour le consommer. Quand je parle de plus jeune, c’était l’adolescence. Ensuite, plus de temps pour rêver, il faut travailler pour gagner de l’argent. Personnellement j’ai compensé en travaillant très dur pour me récompenser en voyageant mais si j’y regarde de plus prêt, je voyageais sans prendre mon temps. J’ai été formaté très vite à une idée simple : – je dois absolument tout faire vite.

La génération Z nous l’enseigne : elle affiche sa décision, prendre le temps plutôt que l’argent. Ecoutons nos jeunes plein de bon sens, le partiel plutôt que la carrière.

Je suis convaincu que nous vivons selon un rythme de temps lié à notre évolution dans la vie. De 0 à 20 ans, c’est le formatage, de 20 à 30 ans l’apprentissage, de 30 à 40 là il faut absolument produire (à mes yeux la période la plus ingrate : assez vieux pour assumer, pas assez pour être libre), de 40 à 50, on accède à la productivité (quand tout s’est bien passé) ou autrement dit les peurs ont diminué et les résultats sont plus faciles à obtenir, de 50 ans à plus, la résilience, le plaisir d’être encore là, de transmettre, non ?

La différence entre vieillir et murir est le secret de la jeunesse éternelle. J’ai 25 ans et 30 ans d’expérience, chaque instant me rend plus libre devrait être notre adage.

Le fait de prendre le temps semble être un luxe tout au long de la vie. L’accélération de nos modes de consommation et l’avènement des nouvelles technologies de l’information ont rajouté une pression supplémentaire à nos organisations. Le virtuel qui devait nous faciliter nos échanges permet en effet d’aller plus vite mais en fin de compte a compliqué la gestion de l’information, de notre temps qui en découle, par l’explosion des choix possibles.

Nous avons tellement de choix que nous ne choisissons plus et consommons vite, par manque de temps… pour choisir.

Maintenant j’ai vraiment envie de vous dévoiler mes « trucs et astuces » pour accéder à plus de temps disponible. Pour cela, nous devons nous efforcer à en gagner, ce qui nous permettra d’utiliser notre « bénéfice temps » selon nos envies. Comment le faire ? En combattant ce que j’appelle les « tueurs de productivité », c’est à dire toutes ces attitudes négatives et de passivité qui dévorent notre horloge personnelle.

Le temps est notre bien le plus précieux, personne ne peut revenir en arrière.

J’ai découvert 10 tueurs de productivité qui théoriquement nous pouvons cumuler, ce qui est assez rare. L’un ou l’autre vous parlera, parfois plusieurs, à vous de choisir ce qui vous est utile, mettez de côté ceux qui ne vous concernent pas.

L’encombrement : un garage plein comme un oeuf, les chambres des enfants, le bureau, …, autant de lieux de vie engorgés d’objets inutiles. Demandez-vous : est-ce vraiment utile ? Quel est le plaisir de posséder cela ? Là, l’idée est de vider l’espace, le libérer. Jetez ce qui est à jeter, donnez ce qui est à donner, rangez ce qui est à ranger.

De l’air frais autour de moi est de l’air frais dans ma tête !

La paperasse : on en a partout. Vite, dès qu’elle arrive : je tri de suite, je jette, je traite ou j’archive. La paperasse peut se dématérialiser, se scanner, s’optimiser. Sinon, on la mélange à l’ancienne et on stocke inutilement des informations en double, voire plus !

Je protège l’essentiel (passeports, etc.) dans un « précieux », le reste est réduit.

Se simplifier la vie. Il est question de ne pas s’investir dans trop d’engagements.

Le temps s’écoule comme un robinet ouvert si je ne gère par les vannes de ma vie.

Les discussions stériles qui remplissent le temps et l’espace nous occupent mais quel gâchis. Ses monologues névrotiques ont un seul atout, se rassurer de ne pas être seul, mais le réveil est toujours amère, sans sens, superficiel et subjectif, donc injuste.

Demandons-nous c’est la faute de quoi plutôt que c’est la faute de qui.

Remettre à plus tard est un terrible tueur de productivité. La vie file entre nos doigts et le temps avec, de moins en moins accessible pour se réaliser.

C’est ici et maintenant que la vie prend son temps, pas demain et peut-être.

L’indécision : à mes yeux, soit je décide, soit les autres décident pour moi. Ce sont alors les autres personnes qui décident de la gestion mon temps.

Si je maîtrise mon temps, je maîtrise ma vie, je décide de mon programme.

Les interruptions : réalisez une tâche à la fois de A-à-Z hyper concentré et refusez d’être dérangé pendant le cycle, en communicant avant de commencer.

Si l’eau de la rivière rencontre un barrage, elle perd sa nature qui est de couler.

La négativité est un fléau car très contagieuse, en terme de santé, d’emploi et de business. Elle prend beaucoup de place et nous fait perdre un temps immense.

La peur utilise son arme favorite, la négativité, pour diviser notre temps disponible.

Les crise d’égo : elles sont tellement fréquentes qu’elles deviennent une normalité. Notre besoin permanent d’avoir raison nous enferme dans un monde réducteur qui cannibalise notre temps et celui des autres.

L’égo, notre identification à nos pensées, rouille nos engrenages créatifs.

L’absence d’objectifs. Les objectifs sont des rêves à réaliser. Il est préférable de les écrire et de les planifier sinon ils deviennent des souhaits. Un objectif clair et fixé dans le temps génère des hauts niveaux d’énergie, de la concentration et de la motivation.

Sans objectifs, l’homme est perdu dans un désert sans boussole.

Chères amies, chers amis, j’ai pris le temps de vous écrire. Ce temps, je vous l’offre, avec toute mon amitié, pour vous en faire gagner. Ainsi, mon temps a du sens et n’est pas perdu. Aussi, je vous remercie sincèrement du temps que vous avez pris à me lire et espère que ces quelques lignes vous sont utiles dans votre rapport à votre temps, si précieux.

Plutôt de chercher l’oasis dans le désert, transformons le désert en oasis.

Laurent Cordaillat