45 ans, âge de la crise ? 

La plupart de ma clientèle a cet âge, pour certain c’est la moitié du chemin, pour d’autres la croyance d’entamer la descente. Selon sa perception, on décide alors de tout recommencer ou de se protéger.
Divorce, licenciement, parfois la maladie, un événement difficile provoque le changement mais pas toujours. Il arrive que tout simplement on se demande « Que faire du temps restant ? », comme si on avait fait le tour du domaine !
C’est justement ce que je propose : sortir du domaine, passer par dessus le mur, histoire d’aller voir l’étendu du monde et de ses infinies possibilités. Mon propos n’est pas de chercher à vivre l’extrême pour alimenter son égo et d’enrichir la liste de ses réalisations … sans vraiment s’être épanoui, mais de remercier la terre de nous porter, de lui témoigner notre gratitude en appréciant ce qui est donné. Il est vrai que pour vivre ces moments magiques demande d’en faire l’effort.
Ici, en arctique, à mes 45 ans, je suis parti avec un petit groupe pour basculer du rêve de banquises en réalité. Il suffit d’oser, on ne regrette jamais de tenter quand c’est juste.



Bon, il est vrai que je n’ai jamais eu si froid et que là-haut les gentils toutous sont des loups avec qui on a intérêt de négocier pour survivre… Mais quelle expérience humaine ! Je me souviens des échanges le soir dans nos tentes, j’étais le plus jeune : chacun à son tour parlait de ses expéditions, les autres silencieusement avec un immense respect écoutaient attentivement et rêvaient. Nous étions 6 et le constat commun fut terrible : nous ne vivrons pas assez longtemps pour « tout voir » ! Cette mosaïque d’histoires d’aventures était notre patrimoine que nous partagions derrière une tasse de thé et un morceau de phoque cru.
Et puis, il y a eu ce moment magique où je ne sais pas pourquoi, j’ai été attiré par un gros glaçon bleu turquoise, comme s’il s’adressait à moi pour me remercier de l’avoir remarqué.


Aujourd’hui, j’envisage de repartir là-haut avec un client ou un petit groupe afin de vivre « l’essentiel », le silence des grands espaces qui répare les blessures et fait grandir.
Surtout, booster son attitude positive et revenir charger d’énergie vitale !

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